La spécialité d’infirmière puéricultrice attend des réformes depuis de nombreuses années.
Les infirmières puéricultrices n’ont pas connu de réforme de leur formation depuis 1983. Les instituts ont cependant su adapter, faire évoluer leur formation pour répondre aux pratiques, aux besoins des populations et des organisations hospitalières et territoriales.
Aujourd’hui, le champ d’intervention des puéricultrices nécessite une mise en adéquation avec les besoins et les demandes des populations.
Nous assistons depuis des années à une augmentation des productions législatives et règlementaires autour de la santé de l’enfant (ex : protection de l’enfance, accueil inclusif, ratios en service de soins critiques). De nombreux rapport IGAS, HCSP, Cour des comptes, Santé publique France pointent la nécessité de valoriser le rôle de l’IPDE dans le parcours de soin de l’enfant.
La formation des IPDE a toujours su s’adapter à l’évolution des soins et des organisations de santé mais trouve sa limite au bout de 40 ans…
Le CIP a réalisé un travail d’analyse des besoins en termes d’offre de soins et d’évolution de la formation en y associant l’ensemble des associations et syndicat représentant la spécialité de puéricultrice.
Si réformer est aujourd’hui une évidence, le CIP veille à ce que la réforme réponde aux attentes de la profession et des populations. Les IPDE sont prêtes à évoluer, mais exigent une meilleure considération de leur métier et de leur formation, en prônant des réformes qui puissent assurer la place de l’infirmière puéricultrice comme l’experte des soins à l’enfant qu’elle est, et en redéfinissant les contours du métier dans un monde de moins en moins médico-centré, s’appuyant de plus en plus sur les auxiliaires médicaux et notamment les infirmiers.