Debats matinée 1
La loi infirmière du 27 juin 2025 renforce la reconnaissance et l’autonomie du métier, élargissant les compétences des infirmiers. Son application nécessite toutefois un dialogue constant entre les acteurs du système de santé. Le processus législatif, marqué par des débats et des amendements, a permis d’intégrer les notions de consultation, de diagnostic et d’accès direct, malgré certaines résistances médicales.
La phase actuelle porte sur les décrets et arrêtés d’application, essentiels pour concrétiser la loi. Des tensions subsistent entre volonté parlementaire et réticences administratives, notamment sur la répartition des compétences. Enfin, la loi impose une renégociation salariale et financière pour valoriser la profession et tenir compte de la pénibilité du métier.
La refonte de la formation infirmière vise à mieux préparer les professionnels aux réalités du terrain, en renforçant leur autonomie, leurs capacités d’adaptation et leur esprit d’initiative. La dimension universitaire devient centrale pour légitimer la recherche infirmière, structurer les savoirs scientifiques et accroître l’attractivité du métier, tout en restant connectée à la pratique clinique. La réforme prévoit une gradation des compétences (générales, spécialisées et de pratique avancée) et insiste sur la formation continue comme levier d’évolution, sans dévaloriser les diplômes existants ni créer d’obligations excessives.
La profession infirmière est désormais reconnue comme un acteur clé des politiques de santé, non plus simple exécutant mais partenaire stratégique dans la conception et la mise en œuvre des réformes. L’Ordre National et le Collège Infirmier Français œuvrent ensemble pour faire entendre la voix du terrain et renforcer la reconnaissance politique et sociale du métier. La tribune infirmière a contribué à transformer les revendications professionnelles en un véritable sujet politique, soutenu notamment par l’Association des Maires de France. Forte de son poids électoral et de son ancrage territorial, la profession est devenue un levier essentiel pour améliorer l’accès aux soins et repenser l’organisation du système de santé. Elle doit désormais maintenir son engagement politique pour peser dans les décisions publiques à venir.
La réforme renforce les compétences infirmières (prescription, coordination, orientation) malgré des freins administratifs et tentatives de fragmentation. Grâce à la mobilisation du CIF et de l’Ordre, les droits essentiels (diagnostic, soins relationnels, accès direct) ont été consolidés. La profession gagne en autonomie et reconnaissance, avec un impact positif attendu sur l’efficacité du système de santé et les économies publiques.
Les négociations conventionnelles visent à revaloriser le métier infirmier tout en intégrant de nouvelles compétences, malgré les contraintes budgétaires du PLFSS 2026. Les discussions portent sur la consultation infirmière, l’infirmier référent, la permanence des soins et la pénibilité du travail. Une mobilisation syndicale et parlementaire soutient la publication rapide des décrets et arrêtés nécessaires, notamment pour les infirmiers de l’éducation nationale. Cette réforme, considérée comme majeure, nécessite une pression politique constante pour garantir son application et préserver l’autonomie professionnelle.